Qu'attendent les jeunes de leur futur emploi ?

" Tellement d'tafs de merde, fais semblant d'le faire
Combien d'jobs servent juste à satisfaire nos chefs? “

Orelsan, L’Odeur de l’Essence

16% des 15/25 ans sont au chômage depuis le début de l’année 2022 en Europe. Pourtant, la génération Y étudie plus longtemps que ses prédécesseurs, fait des études plus poussées et plus reconnues. En fait, on s’aperçoit qu’ils ne recherchent pas la même chose que leurs parents quand on leur demande d’imaginer leur futur métier. Si avant, une carrière réussie s’accompagnait d’un bon salaire, d’un poste à responsabilité, aujourd’hui, tout cela semble différent. Alors que recherche réellement la génération Y au travail ?

 1.     Donner un sens à son travail 

Fini le travail à la chaîne que critiquait Charlie Chaplin dans son incontournable film Les temps Modernes. Si autre fois, on travaillait pour nourrir sa famille, aujourd’hui, on travaille pour se sentir utile et important. On a besoin de savoir qu’on a contribué à bâtir ce que l’on construit.

Ainsi, la priorité au travail devient la quête de sens, une quête qui ne peut s’accomplir sans un peu d’autonomie. Les salariés cherchent à avoir de plus en plus de responsabilités ainsi qu’à être plus autonomes dans leurs tâches. On parle souvent de l’effet Ikea : on accorde toujours une valeur plus importante aux objets qu’on a créés nous-même qu’aux objets déjà faits.

La génération Y développe un culte de l’instant présent qui vient se différencier du devoir moral et du sens du sacrifice qui animait les générations passées. C’est pourquoi nous recherchons principalement aujourd’hui un sens à ce que l’on fait. C’est un peu comme le Golden Circle décrit par Simon Sinek. On s’intéresse moins au “comment” et au “quoi” mais l’on accorde une importance toute particulière au “pourquoi”

Les jeunes de nos jours sont sensibles au creusement des inégalités, à l’accroissement des exclusions, à la fragilisation de la société et aux désastres écologiques. Ils cherchent donc à trouver un métier qui a du sens et qui leur permet de lutter au quotidien pour une cause qui les anime. Ainsi, la génération Y n’est plus mue par l’argent mais par une quête de sens, bien que le salaire reste souvent une des causes principales de la motivation au travail. 

Toujours est-il que les entreprises doivent s’adapter à ces changements et se réinventer pour attirer la génération Y. Fini les « bullshit jobs » décrits par D. Graeber pour parler des emplois dénués de sens, dont les tâches sont inutiles et superficielles. 

La génération Y se démarque par sa volonté de se réaliser soi-même. 47% des jeunes veulent créer leur propre start-up selon l’étude de la Grande invaZion, BNP Paribas, 2015. C’est aussi pourquoi 62% des jeunes français de 15 à 25 ans ne veulent plus travailler dans un grand groupe. Les jeunes de nos jours recherchent une entreprise qui s’engage pour eux comme pour la planète. Il faut remettre l’humain au cœur de l’entreprise : les recrutements manquent clairement d’humanité, d’interaction et sont souvent très longs. 

 

2.     Du mouvement

Les jeunes sont avides d’expériences. Qui n’a jamais rêvé de tout plaquer pour partir faire une road trip à l’autre bout du monde ? La génération Y semble avoir moins peur de l’inconnu que ses prédécesseurs et est prête à se lancer les deux pieds dans le vide. Cette génération se caractérise avant tout par son envie de bouger, de changer et de voir autre chose.

Ce caractère animé par une certaine curiosité se retrouve d’abord dans leurs études. Rares sont les étudiants qui ne sont pas partis au moins un semestre à l’étranger. Ils aiment bouger et découvrir de nouveaux modes de vie, et s’ils tombent éperdument amoureux d’un pays, rien ne les empêche d’y rester pour travailler.

Cette volonté de mouvement se retrouve aussi dans leur carrière professionnelle puisqu’ils changent souvent d’entreprise.  Aujourd’hui les jeunes veulent découvrir différentes choses aussi sur le plan professionnel. Ils aiment changer de carrière et découvrir de nouveaux métiers qui leur demandent de nouvelles responsabilités pour ne pas faire le même travail toute leur vie. C’est pourquoi ils recherchent des postes stimulants et passionnants. Cette appétence pour le mouvement peut aussi se voir comme un besoin d’échapper à la routine en faisant des choses variées.

 

3.     Un confort financier :

Bien sûr, nous avons tous des prétentions salariales plus ou moins importantes. Cependant, ce qui diffère avec les générations précédentes, c’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’un salaire. Avant, les adultes travaillaient en échange d’un salaire pour se nourrir et avoir un toit sous lequel vivre et dormir. Aujourd’hui, nous voulons un salaire pour financer des projets plus coûteux : investir, voyager, construire une famille, devenir propriétaire, acheter sa propre voiture etc.

La question du salaire reste en tête des préoccupations et des attentes des jeunes français (43%) quand on les interroge sur le monde du travail et sur leur avenir professionnel. 

La génération Y fait aussi particulièrement attention aux possibles évolutions de carrière avant de s’engager au sein d’une entreprise. Le goût du risque est moins fort si l’on n’a pas envie de gravir les échelons. 

  

4.     De la souplesse

La génération Y recherche plus de souplesse. Par souplesse, on entend bien sur des horaires plus flexibles à l’image de Google ou Netflix, où les employés peuvent prendre leurs vacances quand ils le souhaitent et autant qu’ils en veulent. Ils n’ont pas d’horaires imposées tant qu’ils réalisent leurs objectifs à la fin du mois. Ils ont même à disposition des salles de sports, de sieste et des salles de jeu pour se relaxer. 

La souplesse se traduit aussi par une certaine autonomie dont nous avons déjà parlé plus haut. Fini les organisations très rigides et hiérarchiques. Aujourd’hui, on team-build avec notre boss et on organise nous-même notre emploi du temps. 

5.     Un équilibre entre le professionnel et le privé

Nés en plein essor de la technologie, les 15-25 ans sont habiles avec internet et ses dérivés. Ils ne vivent plus que pour le travail mais cherchent un équilibre entre leur vie professionnelle et privée.

Le confinement dû au Covid 19 a malheureusement remis en cause cette barrière qui commençait à se créer entre le privé et le professionnel. Avec le télétravail, le salon devenait le bureau, et la cuisine le restaurant. Difficile de faire la part des choses.

Depuis, les entreprises essayent de faire revenir leurs salariés en leur proposant de nouveaux projets plus attrayants comme des séminaires team building ou autre.

Vous l’aurez compris, les générations changent et il faut savoir s’adapter. C’est d’ailleurs ce qu’essaie de faire Pop Eye en proposant son application qui permet à tous de trouver du travail et de manière bien plus simplifiée que les anciennes méthodes. Alors n’hésite pas à télécharger l’application et tu nous en diras des nouvelles :)

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Norman El HaikComment